Un mantra (sanskrit ; devanāgarī : मन्त्र ; Hymne sacré, formule mystique, incantation magique) est une vibration contenue dans un énoncé. Il condense l’énergie de la divinité qu’il évoque sous une forme sonore en matérialisant un son ou vibration.
Un mantra est une harmonique dont la vibration sonore correspond à une divinité ou un Avatar (Bouddha, Krishna, Rama, Shiva, Vishnu, Ganesh, etc..) et comme chaque divinité peut avoir plusieurs mantras ou sons, le nombre de formules est pratiquement infini.
Un mantra est codifié dans sa construction car il est aussi un rythme mais cet usage est quelquefois négligé. La règle voudrait que les mantras de Shiva ne possèdent que cinq syllabes, les mantras de Vishnu huit syllabes, de Surya douze syllabes, etc….
La composition d’un mantra peut être structurée sur la récitation d’une seule syllabe (par exemple, le Om) mais aussi sur plusieurs syllabes dont quelquefois, la signification est très imprécise. La justesse de la prononciation du mantra est traditionnellement considérée comme importante. C'est par la vibration du son et sa résonance qu'il aurait le pouvoir de modifier son environnement, ainsi que les personnes qui le récitent. On trouve de très nombreuses adaptations musicales de récitations de ces mantras avec de multiples rythmes mais elles représentent plus une œuvre artistique qu’une démarche spirituelle.

Dans la relation Guru – disciple, le Guru donne un mantra à son élève, avec le rythme et la prononciation juste, en sachant que sa qualité vibratoire sera un support efficace dans la démarche spirituelle de l’élève pour l’éveil de sa Shakti. Ce mantra peut être modifié ou changé en fonction de l’évolution des besoins et du niveau de connaissance du disciple.
Le mantra est un support indispensable dans la démarche spirituelle asiatique et indouiste d'une recherche sur l'être intérieur.
Généralement, la récitation d’un mantra se fait 108 fois (japa) mais elle peut être aussi continue, dans le but d’occuper le mental en permanence et de concentrer toute pensée dans une unique récitation ce qui représente jusqu'à plusieurs milliers de fois par jour.
Le récitant peut s'accompagner d'un mālā, sorte de chapelet comportant 108 grains et qui lui permet de ne pas avoir à mentaliser un comptage de la récitation d’un mantra.
L'équivalence dans la religion liturgique sont la litanie, le rosaire ou les prières.

Selon le Chândogya Upanishad, « L’essence du Sâma-Véda (Savoir des mélodies) est l’Udgîta (Om chanté) qui est l’AUM (en tant que trinité complète). »

Ya :      est une lettre Sanskrit très caractéristique qui trouve sa racine dans le centre du cœur et représente l’âme.

Namaha :         est une formule de salutation, similaire à Namaste.

Om bhur bhuvah svah tat savitur varényam / bhargo devasya dhimahi / dhiyo yo nah prachodayat.

Haré Rama Haré Rama, Rama Rama Haré Haré

Le yantra, est constitué de figures géométriques, couleurs et symboles (staviskas, écriture sanskrit). Il peut aussi être réalisé en trois dimensions, en sculpture, ou encore en disposant de façon convenable les instruments de cultes ou des symboles de divinités.

Il ne faut pas confondre le Yantra avec le Mandala, qui est aussi une figure composées de formes géométriques et symboliques, mais dont l’origine est asiatique, tibétaine. Ces figures ont plus un caractère magique liées à la domination de forces lors d’exercices tantriques. Les mandalas peuvent inclurent une ou plusieurs représentations des dieux, de lotus selon l’énergie recherchée.
Mandala (मण्डल) est un terme sanskrit signifiant cercle, et par extension, sphère, environnement, communauté. Ce terme désigne aussi les dix divisions du Rig-Véda.
Dans le bouddhisme, il est utilisé essentiellement pour la méditation mais aussi pour la magie destinée à contrôler des forces divines ou des éléments, en combinaison avec des formules magiques ou des mantras. Ce sont des œuvres d'art d'une grande complexité, très élaborées et codifiées à l’aide de couleurs et de symboles figuratifs ou abstraits. Le mandala peut être en trois dimensions (stupa) ou simplement être une sculpture. Il peut être associé à une ou plusieurs divinités ou au cosmos. Disposées en plusieurs quartiers, les déités expriment la compassion, la douceur, l'intelligence et autres qualités, le discernement, l'énergie, la force de vaincre tous les aspects négatifs du subconscient. Le diagramme est dans tous les cas rempli de symboles.
On retrouve plusieurs figures géométriques qui sont utilisées aussi avec les yantras. Il existe aussi des mandalas partiels, fait avec du sable de couleurs et destinés à une cérémonie sur un aspect de l’énergie ou de la divinité. La méditation pour les participants débute dès le début de la construction et une cérémonie clôturera sa finition. Le mandala sera ensuite détruit puis le sable utilisé pour son élaboration sera enterré en terre ou jeté dans une rivière.
La pratique du mandala existe dans plusieurs parties du monde. Les aborigènes ont aussi une pratique et de nombreux mandalas peints trouvés dans des sites archéologiques font de cette pratique un art très ancien
Une dérivation du mandala pratiquée par beaucoup d’indiens est appelée Rangoli. Il s’agit de dessins géométriques faits sur le pas de la porte par la maitresse de maison avec de la craie ou du riz chaque matin. Les rangolis appellent la protection sur les foyers ou le lieu sacré. Cette pratique est cependant différente de celle du mandala mais mérite d’être citée.